Vendredi 19 août 2016 se sont déroulées les obsèques d’Henri BEGUIN à Salavre.

 

La petite église de Salavre était bien remplie pour accompagner Henri au cours de cette messe d’Adieu. Le recueillement et l’émotion apportaient la solennité qui s’imposait.

Le président de la SMLH de l’Ain : le Médecin Chef des Services Jean-paul LA BATIE était entouré d’une dizaine de légionnaires de la section et le président départemental de l’ANMONM : Daniel POBEL était lui aussi présent et entouré de compagnons du département.

5 drapeaux étaient présents, témoignage du patriote qu’était Henri.

Les chants religieux animés par un excellent chanteur étaient accompagnés par plusieurs instruments de musique et choristes.

Après un hommage rendu par son fils, le prètre souligna les qualités du défunt. Henri inspirait l’estime et l’admiration. Intelligent et fin, modeste et humble mais non dénué d’humour. La pertinence de ses réparties était reconnue.

Il fit l’éloge de son épouse Thérèse qui l’a accompagné avec amour et courage.

Puis Serge Bouchet de Fareins, Ami de la SMLH a prononcé un vibrant hommage en soulignant les qualités d’Henri et en retraçant sa carrière exemplaire (voir l'hommage ci-après). Deux mots reviennent : respect et estime du patriote.

Pour conclure cette messe d’adieu, les petits enfants ont apporté un émouvant témoignage pour cet Homme doux et aimant.

A la sortie de l’église, les honneurs au drapeau ont été rendus sous les ordres du président de la section de la SMLH de l’AIN.

Le souvenir d’Henri BEGUIN restera à jamais gravé dans nos mémoires.

 

 

Hommage de Serge Bouchet de Fareins

« À DIEU ! » à HENRI BÉGUIN

Église de Salavre, 19 août 2016

C’est une chance de rencontrer, au cours de son existence, des Hommes avec un « H » majuscule ; c’est une chance encore plus grande que d’être honoré de leur amitié : Henri Béguin était de ces hommes. De ceux qui, d’emblée, forcent le respect et l’estime.

Respect et estime envers le patriote qu’il fut toute sa vie durant, au service de son pays : engagé volontaire « pour la durée de la guerre » à la 1^ère Armée Française comme simple soldat (alors qu’il était officier de réserve), après avoir combattu -  âgé de  20 ans - l’envahisseur nazi au sein du fameux maquis « Fort de France », en Hautes-Alpes, Henri participe à la Campagne « Rhin et Danube » avec le 6^ème R.I.C. Parmi les tout premiers à franchir le Rhin (7 avril 1944), son courage, « sa brillante conduite, son complet mépris du danger » lui méritent chevron de sergent et Croix de Guerre avec étoile de bronze.

Démobilisé un an plus tard avec le grade de S/Lt de réserve de l’Infanterie, Henri participe activement– en dépit de très multiples activités tant professionnelles qu’associatives – à de nombreuses périodes militaires, manœuvres et stages de perfectionnement jusqu’en 1968, date à laquelle il est radié des cadres avec le grade de capitaine honoraire.

Respect et estime envers le magnifique parcours du personnage civil et de l’homme de cœur qui, toute sa vie durant, sut concilier activités professionnelles et service du prochain. Henri, adolescent, envisage la  médecine, mais la guerre en décide autrement : il s’oriente alors vers des études de droit, moins longues et, la victoire acquise, revêt pendant de courtes années la robe d’avocat à la Cour d’Appel de Grenoble, puis met ses compétences au service du CNPF, aïeul de l’actuel MEDEF. D’abord Délégué Général de l’Office des Services Industriels et Commerciaux de Hte Savoie (1949-1966), il est nommé, en 1968, Directeur Général de groupe patronal dans l’Ain, fonction qu’il tiendra jusqu’en 1984. L’année précédente (1967), il se consacre à la création de la Mutuelle Régionale de Franche-Comté et du Territoire de Belfort pour les non-salariés…Bref, partout où il peut aider autrui, il est présent ! Parmi ses nombreux titres et responsabilités, dont la liste est très longue, citons la présidence du Conseil d’administration de la CPAM de l’Ain (1969-1984), l’appartenance aux C.A de l’hôpital de Bourg (1973-1980) et de la Sauvegarde de l’Enfance, du Comité Départemental de Lutte contre l’alcoolisme, de l’EPSR (Équipe Interservices pour la Préparation et le Reclassement Professionnel des handicapés) ADESSA (Association Départementale d’éducation Sanitaire et Sociale de l’Ain (président de 1985 à 1994) etc, etc.

Parvenu à la retraite, imaginez-vous qu’un tel personnage puisse s’arrêter, se laisser aller à un légitime repos ? Ce serait bien mal le connaître ! Henri, récompensé - à juste titre : - de la croix de chevalier de l’O.NM (1975) se consacre corps et âme au Comité départemental du second ordre français, jusqu’en 2006, date à laquelle il cède la présidence à Daniel Pobel, ici présent. Lequel le fait élire Président honoraire départemental.

Nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1993, Henri Béguin a assuré la présidence du Comité « Bresse-Dombes » de la SMLH pendant de nombreuses années, aux côtés du Président de Section, le Lt-colonel Soyer. Je garderai toujours en mémoire l’AG de (2003 ?) à Pont de Vaux, où, à la demande d'Henri,  mes « grognards » des Gloires Napoléoniennes et moi animâmes la journée avant un hommage à Joubert et aux célèbres « légionnaires » dont les portraits ornent les boiseries de l’Hôtel de Ville…

Enfin, respect et estime envers cet homme hors du commun qui accepta de me confier, pour la rédaction d’un ouvrage, ses souvenirs de la glorieuse 1ère Armée Française et de son chef, le général Jean de Lattre, dont Henri a toujours si bien su, jusqu’au dernier souffle, appliquer la belle devise : « Ne pas subir ! ».

Peu à peu s’établit alors une connivence, une confiance réciproque : laquelle, en dépit de notre différence d’âge, ne pouvait qu’aboutir à l’amitié.

Au nom de cette amitié personnelle, partagée avec ton épouse Thérèse, au si beau dévouement, au nom de la Fondation de Lattre et des Anciens Tirailleurs Marocains de l’Ain, tes anciens camarades de combat, au nom de tes compagnons de la Légion d’Honneur, de l’ONM et de l’Ordre des Palmes Académiques (dont tu étais chevalier), au nom du Comité départemental des Anciens Combattants, je présente aux tiens mes cordiales et sincères condoléances et te dis, mon ami Henri, non pas « Au revoir ! », mais « À Dieu ! », à la droite de qui tu as si bien mérité ta place.

Serge BOUCHET de FAREINS

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