Le 31 octobre 2012, le Colonel SOYER, a décoré, en privé, à son domicile, le Colonel Bernard LASSALLE de la croix d'Officier de la Légion d'honneur en présence d'une partie de sa famille, du Colonel PUTZ et de Madame Frédérique BOREL Maire de Seillonnas

Cette dernière tient à parler de cette promotion  au cours de la réception qu’elle fera pour le 11 novembre à la salle des fêtes de Seillonnas après la cérémonie du monument aux Morts.

Vous pouvez lire ci-après le texte préparé par le Colonel Soyer pour cette cérémonie:

Le colonel Bernard Lassalle est de souche bugiste ; né en 1924 il a été élève au collège Lamartine de Belley et a poursuivi ses études à Vienne (Isère).

Sa classe n’a pas fait de service militaire ; menacé d’être soumis au STO- service du travail obligatoire en Allemagne- il entre en résistance, dans l’été 1944, dans un groupe des forces Françaises de l’intérieur (FFI), le groupe Hello, sous les ordres du lieutenant Guilland, de Flaxieu, devenu par la suite général et décédé depuis trois ans.

Ce groupe comprend des étudiants, des jeunes des chantiers de jeunesse et quelques sous officiers ou hommes de troupe ayant appartenu à l’armée d’armistice dissoute. Il est installé au Jalinard et à la ferme des Planes, commune du Petit Abergement. Je fais partie du groupe, Bernard et tous nos camarades, nous subissons une première formation de base et attendons avec impatience un parachutage qui nous permettra d’être armés.

Le 15 août 1944 a lieu le débarquement de Saint Tropez : le 5^ème Régiment de Tirailleurs Marocains remonte la vallée du Rhône, le lieutenant Guilland, ancien officier de tirailleurs, prend contact avec le colonel commandant le régiment et négocie l’incorporation de son groupe de maquisards - environ 150 hommes-au régiment.

Lassalle, comme la plupart de ses camarades, signe un engagement volontaire pour la durée de la guerre ; il fera campagne en franche Comté, Alsace et Allemagne. Blessé lors de l’attaque du 14 novembre, il rejoint après guérison, franchit le Rhin et poursuit le combat jusqu’à la capitulation de l’Allemagne Nazie. Sa bravoure lui vaut d’être récompensée.

Ayant toujours eu l’intention de faire une carrière militaire , il est admis à l’école militaire interarmes de Coètquidan pour y recevoir en 1946 1947 sa formation d’officier ; il sort dans l’arme du génie, suit une spécialisation à l’école du génie d’Angers, revient à Coètquidan comme instructeur, puis est désigné pour servir en Indochine où il se distingue dans des installations de postes, de fortifications et des actions risquées de déminage et d’entretien des voies de communication ; son courage est à nouveau mis en évidence.

Il rentre d’Indochine en 1953 et est affecté en occupation en Allemagne.

En 1955 sont créées en Algérie les SAS – sections administratives spécialisées –Ces organismes rappellent les AI –affaires indigènes du Maroc – et le service des Affaire Sahariennes existant depuis longtemps dans les territoires du sud algérien. Lassalle se porte volontaire, il y restera 6 ans, son sens de l’organisation, son souci des autres, sa collaboration étroite avec les unités opérationnelles lui permettent de réussir pleinement jusqu’en septembre 1961, date à laquelle il rejoint son arme d’origine, le génie..

Ses diverses campagnes, ses titres de guerre : blessure et citations lui valent d’être nommé chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur.

Lassalle prend sa retraite dix ans après, en 1971, mais il n’est pas homme à rester inactif, il prend quelques temps une carrière civile dans le batiment , sa spécialité et garde le contact avec l’armée comme instructeur génie des officiers de réserve e

De plus, pendant 20 ans, de 1975 à 1995, il est président, pour la région Rhône Alpes, de l’ACUF - associations des anciens combattants de l’Union Française- ; il crée à Lyon le jardin des combattants d’Indochine dans le 8^ème arrondissement et y édifie une stèle avec plaque à la mémoire des Morts pour la France ; entre autres activités on peut citer l’organisation de deux congrès nationaux de mille personnes et la conception d’une exposition itinérante de plus 120 tableaux.

On peut parler d’une belle carrière.

Le Lt-colonel Soyer président du comité de la Légion d’Honneur de Belley qui a remis les insignes d’officier de la Légion d’Honneur  au colonel Lassalle le 31 octobre dernier en privé s’est adressé à ses enfants et petits enfants en ces termes : je suis heureux que vous soyez présents à cette cérémonie, je connais votre père et grand père depuis plus de 70 ans, il a toujours eu un comportement exemplaire et, plus que tout autre, méritait depuis longtemps cette haute distinction. Vous devez être fiers de lui.

      JS

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