Dans le Palais épiscopal de BELLEY,  jeudi 03 avril 2014,  Me Gaëlle TOUFFLET a reçu la croix de Chevalier dans l'Ordre National du Mérite. Cette décoration récompense une vie généreuse et  active au service de tous.

En présence du drapeau  départemental de l'Ordre National du Mérite et de celui de la Légion d'Honneur du comité de BELLEY la cérémonie a été organisée et orchestrée par le colonel Gérard BLANCHARD, président du comité Belley-Ambérieu en Bugey.

Après avoir souhaité la bienvenue, il a remercié les personnes présentes et cité les excusées

Journalistes

Mme Christine THIVEL        La Voix de l'Ain

Mme Caroline BORIE           Le Progrès

Etienne BLANC, Frédéric BERNARDO, Charles MILLON, Georges BLANC, Damien ABAD

 Jacques SOYER, commandeur dans l'Ordre National du Mérite et Officier de la Légion d'Honneur  a parrainé cette remise de décoration.

Il a fait le panégyrique de Madame TOUFFLET en soulignant ses qualités exemplaires et nombreuses, son sens du dévouement et son dynamisme rayonnant au profit du bénévolat.

Bonjour à tous, et en particulier à toutes les personnalités dont les noms viennent d’être cités

Vous le savez, mais je vous le rappelle : L’Ordre National du Mérite a été créé en 1963 par le général de Gaulle pour récompenser l’exemplarité, l’initiative, le talent, le courage, la générosité…... en un mot l’engagement « Citoyen » au service de notre pays.

Eh bien Madame Toufflet a voulu nous faire croire qu’elle n’avait rien de tout cela : on ne saurait la donner en exemple, elle ne prendrait aucune initiative, elle n’aurait ni talent, ni courage, ni générosité…

Or je la connais depuis bien longtemps.

Lorsqu’en 2008 je lui ai fait part de mon projet de la proposer pour le grade de chevalier de l’Ordre National du Mérite, elle m’a adressé un courrier me disant combien elle était émue que je pense à elle, et m’a remercié….. Mais, en même temps, elle a écrit :

 qu’elle n’avait jamais fait de coups d’éclat, mais seulement «  des petites choses » au jour le jour.

 que ses mérites n’étaient pas suffisants…

Et que surtout elle ne voudrait pas prendre sur le contingent de ce genre de récompense la place de quelqu’un qui serait plus méritant qu’elle..

qu’elle se contenterait de la médaille de la ville de Belley et de celle de la ville de Kyoto..

et,… qu’en définitive, elle refusait cette proposition et continuerait à faire son «  travail de fourmi »

En somme, une fin de non recevoir…

Je ne l’ai pas bousculée outre mesure, mais, en accord avec Mr le sous préfet Bernardo, que j’aurais été très heureux de retrouver ici, nous avons décidé, un peu en catimini, de la proposer de force, et sans tenir compte de son immense modestie.

Le résultat est là : Madame Toufflet va être distinguée.

Mais que sais-je d’elle ? Je me permettrai, chère Gaëlle, de vous appeler par votre prénom usuel car vous êtes une grande amie.

Gaëlle est d’origine bretonne. Comme souvent les Bretons,- du moins on le dit- elle a du caractère et des idées bien arrêtées.

Elle était à l’origine infirmière d’état. Un beau jour, nous avons eu la chance – et le Bugey aussi- de la voir s’installer chez nous.

Je l’ai connue dans le Comité de la Légion d’Honneur de Belley en qualité de membre associé, c'est-à-dire veuve, son époux ayant été décoré du premier ordre National.

Elle a été dans ce comité, non pas une petite fourmi, mais une sociétaire assidue, très dévouée et agissante, ce dont je la remercie chaleureusement du fond du cœur, car ce n’est pas si facile lorsque l’on n’est pas soi même membre de l’Ordre.

Gaelle est une femme d’une capacité et d’une activité hors du commun. Elle est partout ou elle peut rendre service, ce qu’elle fait toujours avec le sourire et beaucoup d’entrain.

Elle est connue pour cela au plan local et dans tout le département. C’est l’exemple même du bénévolat.

D’ailleurs le décret du 14 novembre 2013 précise bien qu’elle appartient à la promotion du bénévolat associatif.

Durant 21 ans, elle a été la très brillante présidente de l’association France Japon, organisant de main de maitre et à maintes reprises, voyages et rencontres réciproques, réceptions d’étudiants, d’industriels, d’artistes, et j’en passe. Tout est dit dans le numéro 100 de la revue de la société savante « Le Bugey ».

L’âge venant – je dois dire que ça n’apparait guère tant elle est vive- elle a souhaité ralentir ses activités, mais je suis persuadé qu’elle n’a pas dit son dernier mot et qu’elle sera utile longtemps encore au club de karaté qui a pris la relève de France Japon.

Je rappelle que le 30 septembre 2011 à proximité immédiate du caveau bugiste de Vongnes , dans un cadre de verdure, avec le concours des trompes de la Diane Bressane, sous la présidence  de Mr le sous préfet Bernardo, Gaëlle s’est vue remettre par le consul du Japon à Lyon, un certificat d’éloges du Ministre des Affaires Etrangères du Japon, cette récompense couronnant ses nombreuses années de labeur et de contacts , tout ce qu’elle a imaginé de façon si pertinente et avec un dynamisme exceptionnel , pour l’amitié Franco Japonaise et le rapprochement entre nos deux pays.

J’ai dit précédemment qu’elle était partout ou elle pouvait rendre service. Il va de soi qu’elle est bénévole de la Croix Rouge Française, et dans le privé, au chevet des malades ou malchanceux de son entourage.

Le souci de l’autre, venir en aide, toujours avec désintéressement, c’est dans sa nature.

Pour résumer je dirai que Gaëlle est une dame de cœur, directe, spontanée, généreuse, efficace, enthousiaste, voire explosive, d’une rare et très forte personnalité.

Son long parcours au service de la collectivité et son engagement profond dans l’ensemble de ses activités suscitent l’admiration et participent au rayonnement du Bugey et bien au-delà.

Ainsi, après avoir refusé d’être proposée en 2008 et proposée contre son gré en 2011 avec la complicité très active de Mr Bernardo, Gaelle , la dame au chapeau- des chapeaux qu’elle confectionne elle même-, (je le dis sans ironie et en toute amitié), va recevoir une distinction bien méritée  qu’ il eut été sans doute mal fondé de ne pas lui attribuer.

Puis il a remis la croix

Madame TOUFFLET,  a remercié dans son style envolé et spontané et pourtant si modeste
 

De prime abord je voulais une remise de croix assez discrète mais toujours au sein de la Légion d'Honneur, ce, en hommage à mon époux chevalier ce cet ordre ( il était chevalier, me voilà chevalier cela fait un peu mariage pour tous, soyons in), et à ses camarades qui m ‘ont été un soutien lors de son décès, puis, un appui pour France Japon, je pense particulièrement aux regrettés, amiral Lorain qui sensible à l’avenir des jeunes m’a souvent accompagné et surtout au professeur Louis Trénard fidèle parmi les fidèles et à mon parrain le colonel Jacques Soyer. Le colonel Blanchard responsables  de la présente cérémonie en a décidé autrement, que voulez vous qu’une faible femme, même si elle a un tempérament d’adjudant  puisse faire face à un colonel.

En réfléchissant bien, il avait raison. Cela démontre que les sociétaires de la SMLH vivent solidairement et avec convivialité, me permets aussi de Partager cette croix, dédiant chaque branche à ceux qui m’ont aidé,  seul on ne fait rien, je n’ai que focalisé les bonnes volontés et je remercie du cœur de ma  décoration ceux qui m’ont acheminée jusqu’à cette distinction. Ce, par leur collaboration ou leur amitié cette dernière étant la vitamine du dynamisme.

Je pense aux responsables et aux membres d’associations culturelle ou sportives à l’union des commerçants de Belley, aux médecins qui m’ont permis, en notre région  de réaliser trois séminaires sur la gériatrie pour des membres du corps médical japonais. Aux commandeurs du Bugey  à la Diane Bressane ( Société de trompes de chasse ) primée à Osaka. Sans oublier nos sous-préfets, la croix rouge et les municipalités, élus et personnels, qui m’ont épaulé dans l’Ain et en périphérie de notre département, les artistes locaux, mes voisins  mes amis, et enfin la presse qui couvrait les événements de France Japon. Pour la fin, le fin du fin, les viticulteurs, je cite parmi eux mes chouchous, Maxime Angelot, Jean Chaudet et Jacques Duport.

Je ne peux oublier le corps diplomatique Japonais, ambassadeurs, consuls et membres administratifs de France et de Genève. L’association  Suisse –Japon, les France-Japon de France et de Navarre.

 Et, bien que je sois consciente de n’avoir fais qu’une foultitude de petites choses, ayant seulement assez souvent tenu mon rôle de femme dans la société, mais soyons honnête,  cet assez souvent exclu le toujours , ce qui est une faille, je suis fière, très fière même d’intégrer l’ Ordre National du Mérite, d’autant que j ‘en connais certains membres féminins très valeureux, et je remercie son président départemental M. POBEL de m’avoir accueilli chaleureusement mais hic, gros hic il va me falloir maintenant rester irréprochable au sein de cette aréopage moi qui ne suis qu’ une vieille dame indigne.

Merci à tous.

La cérémonie s'est terminée par le verre de l'Amitié autour d'un buffet copieux  dans une ambiance chaleureuse.

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